Les Ponts Rimbaud

June 1, 2024, 6:23 pm

l'œil du poète Le lecteur suit la description dans une sorte de confusion, un vertige de sens. Tout dérive ou s'échappe pour laisser le lecteur dans une interprétation incertaine. Le poète dirige le regard dans le tableau, mais à peine a-t-il découvert le cadre que Rimbaud multiplie les époques, les modes vestimentaires, les sonorités comme pour perdre son lecteur. De quelle ville s'agit-il, Londres? Paris? Venise? est-ce une ville médiévale avec les masures sur les ponts, ou une ville italienne? On assiste à une parade, on y joue de la musique mais quelle musique y entend-t-on? des morceaux populaires, des concerts? Tout bouge vite, tout est mouvement, tout est fragment. Le poète semble soucieux de ne pas intervenir, il se dissimule en utilisant le "on", puis donne cependant son avis "bizarre". On assiste à une hésitation constante entre le désir de différencier les objets soumis au regard et le désir de les réduire à quelque fragment pour rendre compte de leur foisonnement, de leur mouvement.

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Rimbaud, Illuminations - Les Ponts Polysémie du mot illumination: - action d'illuminer - ensemble des Lumières disposées pour éclairer les rues ou éclairer les bâtiments publics → le poète éclaire le lecteur, rend sa vie plus gaie, moins sombre? - inspiration soudaine, trait de génie → le poète est un être à part, d'une grande vivacité d'esprit? → rappel le rayon blanc - religion. Dans l'expérience ascétique et mystique, état d'éveil, intelligence spirituelle Les Ponts, extrait des Illuminations de Rimbaud, est un poème en prose. Le poète fait ici une description confuse d'une ville (Londres, Venise? peut importe), peut-être s'agit-il d'une juxtaposition de différentes visions réelles. Nous verrons dans un premier temps en quoi ce poème ressemble à un tableau, nous étudierons ensuite le génie poétique de Rimbaud et enfin on étudiera la création poétique de l'écrivain. I. Un poème descriptif, un tableau complexe 1. Une situation d'énonciation floue - un locuteur (un peintre), absent. Pas de je.

Le poète reconstruit une unité du monde. « Quelques-uns de ces ponts… de frêles parapets »: Notons l'importance de l'adverbe « encore » qui signifie » en plus de ce qui vient d'être dit. Les « masures » par opposition à la noblesse des « dômes » donne l'impression que ces maisons très modestes sont en quelque sorte comme un fardeau disgracieux et inutilement pesant qui gène l'harmonie évoquée plus tôt créée par les ponts qui semblent serpenter la ville. Le verbe « soutiennent » suggère une impression d'élan, de force et de grandeur des ponts. Bien différent des « parapets » présentés comme « frêles ». « Mats » donne de nouveau Uniquement disponible sur