Julien Creuzet Galerie Virtuelle

June 1, 2024, 10:47 pm

Il y avait quelque chose qui m'intéressait dans l'idée même qu'une forme d'art non occidentale ait été conçue comme un vecteur de discussion, de spiritualité… J'ai besoin de comprendre ces matériaux. J'ai besoin de comprendre pourquoi telle corde est tressée de cette manière, et pour ce faire j'ai besoin de la dé-tresser. Et en la dé-tressant, j'obtiens de la matière... Les choses se font comme ça. J'essaie de me servir du réel, de l'histoire, de la science, de la sociologie, de la philosophie... et de faire rencontrer ça dans le champ des formes, grâce à la poésie. Julien creuzet galerie d'art. Je ne crois pas que ce soit mon rôle de culpabiliser qui que ce soit avec l'histoire coloniale. Julien Creuzet Votre travail est-il politique? JC — Je pense qu'il y a une responsabilité à être artiste. Il y a une responsabilité de ce qu'on donne à voir, de ce qu'on donne à lire, de ce qu'on donne à entendre. Je pense que le métier d'artiste est une mission… Chacun y trouve sa mission, d'ailleurs. Pour ma part, je pense que convoquer les imaginaires est quelque chose de très fort – surtout dans une société comme la nôtre où on oublie l'importance de cette place, d'imaginer des possibles, des impossibles, des fictions, des choses réelles.

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Julien Creuzet Galerie D'art Contemporain

J'essaie de me servir du réel, de l'histoire, de la science, de la sociologie, de la philosophie… et de faire rencontrer ça dans le champ des formes, grâce à la poésie. Mon rôle est plutôt de trouver une forme d'émancipation, et cette part d'imaginaire est aussi une forme de liberté qui est venue aux autres par le fait de regarder, ou que les formes suggèrent, c'est de la matière à penser, à réfléchir, à se déplacer. Il s'est passé beaucoup de choses en quinze ans. Il y a quinze ans, on n'utilisait pas le mot « décolonial », on n'utilisait pas l'idée de « décoloniser » la pensée, de « décoloniser » le corps, de « décoloniser » l'espace public, de « décoloniser » les musées… Ça n'existait pas. Ou c'était formulé différemment. Julien Creuzet* – Manifesta 13 Marseille. Et, il y a peut-être quinze ans, on disait « post-colonial ». Aujourd'hui, on utilise d'autres termes parce qu'il y a une autre manière de penser. Julien Creuzet Ce qui m'intéresse, aussi, avec ce terme de « décoloniser », c'est que c'est un terme qui peut être repris par les mouvements féministes à travers le monde, parce qu'il y a aussi une manière de retrouver une forme de liberté vis-à-vis d'une codification de la société.

Julien Creuzet Galerie D'art

Julien Creuzet est un artiste en résidence à La Galerie, centre d'art contemporain de Noisy-le-Sec de septembre 2014 à avril 2015. Pendant sa résidence, Julien Creuzet compose un opéra-archipel, ouvrant ici un nouveau chapitre de son travail. Ce titre, commun à une multitude d'œuvres et prolongé d'un sous-titre pour chacune, joue un peu le rôle de la mer des caraïbes qui sépare des îlots, petites parties émergées d'un vaste territoire dont l'unité réelle est sous-marine. Julien Creuzet - Palais de Tokyo. Dans un semblable mouvement archipélique, Julien Creuzet dissocie les éléments qui composent l'opéra ─ voix, musique, danses, décors, costumes, scène, livrets… ─ en une forme éclatée, en un programme disparate de gestes, de performances, de conférences, de films, de sculptures etc.

Julien Creuzet Galerie De Peinture

Voici une des définitions que Glissant en proposait: « La créolisation, c'est un métissage d'arts, ou de langages qui produit de l'inattendu. C'est une façon de se transformer de façon continue sans se perdre. C'est un espace où la dispersion permet de se rassembler, où les chocs de cultures, la disharmonie, le désordre, l'interférence deviennent créateurs. Julien creuzet galerie flickr. C'est la création d'une culture ouverte et inextricable, qui bouscule l'uniformisation par les grandes centrales médiatiques et artistiques ». — Camille Prunet, août 2011 « Mes dernières pièces sont devenues des ensembles, un monde archipélique composé de sculptures, d'installations, de vidéos qui dialoguent, qui s'expriment, qui s'invectivent sur des latitudes et des longitudes parfois différentes. Ce monde de formes a pris le titre générique de Standard and poor's. C'est un titre d'aujourd'hui, du maintenant, jouant de son passé et de son futur. Demain cette expression laissera la place à une autre. Le terme Standard and poor's incarne selon moi de manière globale, les valeurs de notre monde actuel sur un plan économique, politique, social et historique.

Julien Creuzet Galerie Photos

De quelle manière la société, la politique, filtrent toutes ces choses? Ce sont des questions qui m'intéressent, et je trouve que l'espace du musée, au-delà du prix Duchamp, permet aussi de poser ces questions-là, comme celles qui ont trait au langage, à l'émancipation… En quoi croyez-vous? JC — Je crois en la joie. Ça peut paraître bête, mais la joie n'empêche pas d'être très sérieux, la joie n'empêche pas d'être profond, la joie n'empêche pas d'avoir de l'engagement. Galerie Dohyang Lee | Julien Creuzet. Je pense qu'un individu joyeux est un individu qui brille, et qui existe, comme ça, parce qu'il est en accord avec ce qu'il doit être, et que c'est, peut-être, quelque chose que je trouve tout simplement beau pour exister. Dans les conditions qui sont les nôtres en 2021. ◼

Un choix assumé qui projette le spectateur face à une multitude de structures sculptures enveloppées dans une nuée de textes omniprésents. Des poèmes qui tiennent plus du domaine de l'incantatoire convoquant des formules poussives dont l'énergie ne parvient pas à masquer le manque de technique. Julien creuzet galerie photos. Mais plus fondamentalement le manque d'idée force, de tension sous-jacente dirigeant le faisceau des images éparses pour lui éviter l'effet cadavre exquis aléatoire plus ornemental que pensé. Comme un écho à ces œuvres plastiquement mal maîtrisées qui dessinent dans l'espace des volutes de volumes abscons évidées de toute problématisation des matériaux ou des motifs, n'éludant rien pour laisser s'accumuler les images, symboles. Symptômes brouillons devenus stigmates de la caricature d'art contemporain plus inspirée d'une énergie brute et probablement sincère que de la mise en jeu des moyens de production. Mais la narration n'a que faire de la sincérité et, rappelant même les bases du projet « pop millénaire », s'épuise dans l'accueil kaléidoscopique de toute forme de références.